Temps d’arrêt informatique : l’impact méconnu sur vos marges

Temps d’arrêt informatique : l’impact méconnu sur vos marges

Le temps d’arrêt informatique ne relève pas d’un simple aléa technique. Il menace directement la continuité d’activité, les marges et le chiffre d’affaires de votre entreprise. Pourtant, le coût réel des temps d’arrêt reste sous-estimé par de nombreuses organisations
Tous secteurs confondus, l’activité des entreprises repose largement sur le recours aux services numériques, aux applications, ou à la bonne performance d’un site internet ou d’un service en ligne hébergé dans le cloud. Dans ce contexte, chaque minute d’interruption peut engendrer une perte opérationnelle et financière significative, et compromettre la pérennité même de l’activité.

Dans cet article, nous mettons en perspective ce sujet souvent considéré sous le seul prisme de la panne technique, qui influence pourtant vos résultats
d’exploitation.
Quelles sont les causes d’un temps d’arrêt informatique ? Quels sont ses impacts directs et indirects sur les marges d’une entreprise ? Et surtout : comment réduire les coûts qu’ils engendrent ?

Qu’est-ce qui peut provoquer un temps d’arrêt informatique ?

Commençons par définir les termes :
Un temps d’arrêt informatique désigne l’intervalle pendant lequel un système, un service ou une plateforme numérique est indisponible ou fonctionne de manière dégradée.
Cette dégradation est assez marquée pour perturber, à court, moyen ou long terme, la continuité des activités de l’entreprise.
Les incidents à l’origine d’un temps d’arrêt sont multiples :

Incident applicatif

Un incident applicatif est provoqué par une défaillance logicielle, des mises à jour instables, un bug en production..
Selon le magazine Challenges, en juillet 2024, la société Air France-KLM, a perdu près de 10 millions d’euros, suite à la mise à jour défaillante d’un logiciel tiers, qui a d’ailleurs perturbé l’activité de milliers d’organisations à travers le monde.

Erreur humaine

Les erreurs humaines sont nombreuses : modification sans validation préalable, mauvaise gestion des droits, procédures de travail non suivies, maintenances et opérations techniques entraînant une interruption involontairement prolongée.
En mars 2024, selon le dailymail, le groupe Meta (Facebook, Instagram, Messenger…) accusait plus de 2 milliards de dollars de perte de revenus, suite à
une panne de 2 heures sur ses serveurs.

Cyberattaque

Les cyberattaques peuvent prendre plusieurs formes : Ransomware, déni de service distribué (DDoS), altération de données ou encore d’applications dans le cloud, . les exemples sont nombreux. On peut citer Pierre Fabre qui, comme le rapporte Le monde informatique, suite à une cyberattaque en 2021 a souffert d’un arrêt quasi complet de ses systèmes informatiques : plus de sites web ni de standard téléphonique, une chaîne de production à l’arrêt pendant plusieurs semaines.

Facteurs externes

Les facteurs externes sont nombreux : coupure de courant, panne réseau, incendie ou aléas climatiques exceptionnels.
En avril 2025, la coupure historique d’électricité qui a affecté l’Espagne, Andorre et certaines régions du sud de la France a engendré des pertes de plusieurs centaines de millions d’euros pour les entreprises de la région.
Dans ces situations, pour améliorer la capacité de réaction des équipes informatiques et protéger les marges opérationnelles de l’entreprise, il est utile de mettre en place des outils de monitoring et des mécanismes de bascule automatique (failover). Un professionnel expérimenté dans la gestion de parc
informatique pourra vous accompagner dans la mise en œuvre de procédures de reprise d’activité.

Les répercussion financières des temps d’arrêt

Les effets financiers immédiats d’un temps d’arrêt se traduisent par une dégradation directe des indicateurs de performance économique.

À commencer par la marge brute et la marge opérationnelle.

Coûts directs sur les marges :

9% des bénéfices annuels des sociétés dans le monde sont absorbés par les temps d’arrêts informatiques, selon un rapport récent de l’éditeur Splunk. Il est certain que les coûts d’exploitation d’une entreprise sont fortement influencés par sa capacité à maintenir ses services numériques disponibles.

Les temps d’arrêts portent directement atteinte à :

● La marge brute – impact sur les revenus : des ventes partiellement ou totalement interrompues entraînent des pertes de revenus, alors même que les
charges fixes (salaires, loyers, abonnements) restent constantes. À cela s’ajoutent des coûts exceptionnels liés à la remédiation (ex. : restauration de services, recours à une assistance technique.)

● La marge opérationnelle – impact sur la rentabilité : la désorganisation des processus métiers réduit l’efficacité globale de l’entreprise. Pour maintenir un niveau de service acceptable dans des conditions de travail dégradées, des ressources sont souvent mobilisées : heures supplémentaires, recours à des prestataires, réorganisation interne. Ces coûts additionnels altèrent la rentabilité d’exploitation.

Coûts indirects sur les marges :

Des impacts indirects peuvent subsister post incident, à moyen ou long terme.

● Pertes de compétitivité et de confiance : clients, partenaires et investisseurs peuvent remettre en cause la fiabilité de l’organisation, avec un risque réel de non-renouvellement, durcissement contractuel ou retrait de projets.

● Sanctions pour non-conformité réglementaire : si le service touché est encadré par des obligations légales (RGPD, DORA, NIS2), l’incident peut entraîner des investigations et des sanctions financières.

● Turnover et désengagement : les climats de tension pendant et après l’incident, les contraintes budgétaires et la charge de travail supplémentaire tendent à accélérer le départ des talents. Le coût des remplacements et la formation des nouveaux employés pèsent sur le budget RH, en plus de perturber la continuité des projets en cours.

Comment réduire les coûts des temps d’arrêt informatiques ?

Plusieurs solutions existent pour réduire le coût des temps d’arrêt informatiques. Certaines sont d’ordres techniques, d’autres reposent sur la gouvernance informatique, soit le pilotage et le suivi d’indicateurs (KPI) dédiés à la résilience informatique de l’entreprise.

Définir une stratégie de continuité d’activité

Un Plan de Reprise d’Activité (PRA) efficace doit être régulièrement testé et mis à jour pour répondre aux besoins opérationnels des équipes. L’objectif est de restaurer rapidement les données et les outils de l’entreprise. Ainsi, une continuité de l’activité est assurée, même en mode dégradé, jusqu’au retour à la normale.

Mettre en place un système de sauvegardes fiables

Là encore, il ne s’agit pas de copier-coller des données de l’entreprise, mais bien de restaurer les environnements de travail. Les sauvegardes fiables sont multisites, testées, documentées, et pensées pour assurer la reprise et la continuité de l’activité.

Assurer la supervision en temps réel (Monitoring / APM)

La supervision des sites internet et applications, facilite la détection des pannes. Les outils de gestion des performances applicatives (APM) permettent d’anticiper les dégradations de service. Instaurer une maintenance pro-active réduit le temps moyen de détection (MTTD) et de remédiation (MTTR) des incidents informatiques.

Procéder à l’analyse port incident pour une amélioration continue

Pour limiter la répétition des incidents, l’analyse post-mortem structure et documente les correctifs apportés. Cela permet d’identifier les causes profondes et de décider d’actions préventives, pour éviter que l’incident ne se reproduise à l’avenir. Par exemple, dans le cas d’une panne de serveur qui a entraîné une interruption de service, l’analyse peut révéler un défaut de configuration ou une maintenance insuffisante, ce qui conduira à la mise en place de procédures de contrôle et de surveillance plus rigoureuses.

Souscrire à un service d’infogérance

Confier la gestion de votre parc informatique à un prestataire expérimenté est une solution pertinente pour de nombreuses entreprises. En effet, recruter et former une équipe informatique, acquérir les outils et maintenir les infrastructures représente un coût important.

Même si cela peut paraître contre-intuitif, cette dépense supplémentaire vous épargne des charges bien plus conséquentes pour vos budgets d’investissement et de fonctionnement. De plus, vous avez l’assurance d’un système d’information à jour, fiable, en phase avec les nouvelles technologies (IA) et vos besoins qui évoluent.

Gaïa informatique renforce la résilience et réduit le coût des temps d’arrêts informatiques.

Les entreprises perdent chaque année des montants significatifs en raison des interruptions de service. Ces temps d’arrêt affectent la continuité des opérations, rognent sur les marges et compromettent, à terme, la rentabilité globale de l’organisation.
Pourtant, des solutions existent pour réduire ces coûts. L’accompagnement d’un prestataire d’infogérance expert peut aider les entreprises à améliorer grandement la performance de leur système d’information.

Prestataire de proximité depuis plus de 20 ans, Gaia Informatique assure au quotidien la gestion de votre informatique d’entreprise.
Supervision, mise à jour, cybersécurité, sauvegarde des données, support et assistance utilisateur… Nos équipes accompagnent les TPE/PME, associations et collectivités dans l’amélioration de leur résilience informatique sur l’ensemble du territoire Normand.
Confiez la gestion de votre infrastructure IT à des professionnels et assurez la continuité de vos activités : contactez Gaïa Informatique.